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y a eu d’abord Tous les matins, balade slamée déployant toute l’ivresse
d’être en couple. Puis Embrasse-moi, entre rêverie amoureuse et message
de prérupture… Avec ces deux titres, Victorien a posé ses couleurs sur
la saison pop : un ton romantique sans illusion, le goût de la mélodie
limpide, l’urgence de la franchise sur lui même, son couple, ses
sentiments…
Maintenant, avec Me voilà, son premier
EP, Victorien fait vraiment découvrir un univers d’auteur, compositeur
et interprète. On avait commencé par ne connaître que sa voix quand il
est passé par la 11e saison de Star Academy. On y avait découvert son
timbre précis, fait pour la confidence autant que pour la déclaration
enflammée.
On ne connaissait pas encore ses talents de créateur rêveur et réaliste
à la fois, qui avoue volontiers qu’il « aime bien l’idée du peu » – un
piano, une guitare, une rythmique dépouillée au plus près de la voix. Si
Victorien passe de la chanson au slam, c’est parce que « quand me vient
la première phrase d’un texte, elle est parlée ou chantée, et tout le
reste suit », dit-il.
Ensuite, avec texte et mélodie, il s’installe en studio avec l’un ou
l’autre
de ses deux complices, le chanteur-rappeur Achile et le
parolier-compositeur Armand Auclair (un des quatre frères du groupe
Hopen). Et, ensemble, ils polissent ces chansons dans lesquelles
Victorien aime, s’impatiente, souffre, désire, espère ou se souvient que
tout a peut-être commencé – comme tout le monde – à cinq ans en voyant
Johhny sur un écran. Pourtant, dans sa famille, la musique n’a pas
beaucoup de place. Ses premières chansons marquantes ? Henri Dès dans la
voiture de ses parents et Jacques Brel dans celle de son grand-père. « À
douze ans, un prof – que je n’aime pas beaucoup, d’ailleurs – réclame
un poème pendant un devoir sur table. Ensuite, je continue à en écrire. »
Victorien n’a jamais chanté dans un micro devant un public, n’a jamais pris un cours de chant…
Pour
lui, la Star Ac’ sera effectivement une école. Il apprend beaucoup,
interprète Retiens les rêves de et avec Grand Corps Malade (« mon idole
»), découvre qu’il aime vraiment chanter. Il est éliminé en cinquième
semaine, sans douleur ni déception. La fin de l’émission le laisse libre
de tout – poursuivre ou s’arrêter, choisir son port d’attache
esthétique,
constituer une équipe, élire un label… Et il peut alors étendre ses
ailes, écrire de nouvelles chansons, slalomer entre les émotions, dire
toujours la plus juste vérité d’un jeune homme libre et avide de
bonheur. Le voilà.